Monsieur Tellier est naisseur en race limousine pour la production de viande, dans le périmètre du parc naturel de la Brenne.
La Brenne, en raison de ses caractères géologiques et pédologiques, est une terre d’élevage. En effet, ces sols sableux et argileux ne sont pas propices aux cultures céréalières et ont été consacrées à l’élevage extensif, ce qui explique la dominance de l’élevage en Brenne. Cela contraint l’achat de paille et de matières premières à des zones plus aptes aux cultures.
Le territoire étant une zone humide, oblige les éleveurs a passer le bétail en stabulation l’hiver, alors qu’il y a de meilleurs résultats de reproduction en extérieur.
En étant présent sur le territoire du PNR, les agriculteurs peuvent toucher une aide de la MAE de la Brenne de 66€/hectare/an, après diagnostic de la parcelle effectué par le parc naturel de la Brenne. Cela a été mis en place pour le dédommagement des agriculteurs de la non-utilisation de certaines zones de leurs terres, due à la présence de plantes protégées caractéristiques de la Brenne.
C’est le seul lien entre le PNR et les agriculteurs, qui ont la contrainte prévisionnelle de plan d’épandage et d’inventaire de la flore, qui ne présente pas d’intérêt pour tous en raison de cette indemnité peu élevée, comme c’est le cas de monsieur Tellier.
Les activités agricoles sont concurrencées par le développement des pratiques de la chasse en Brenne, qui provoquent une très forte hausse du prix du foncier (3000 à 10000 € l’hectare), entraînant la diminution régulière du nombre d’agriculteurs et des surfaces agricoles.
De plus, la maison du parc ne promotionne pas la viande de bœuf dans son restaurant. Dans le cas de monsieur Tellier, il abat sa viande label rouge en Charente pour être vendue en boucheries parisiennes, ou exportée en Italie, en Espagne, en Hollande et parfois jusqu’en Grèce.
Pour ces agriculteurs, l’avenir de l’élevage en Brenne leur semble difficile par l’évolution du territoire, qui prône la non-production des terres et l’augmentation de leur valeur.
Clémence, élève de terminale STAV