Le programme de BTS PA a été « toiletté », selon le terme du ministère, en 2010. À cette occasion ont été introduites dans le module correspondant aux études des filières animales, les questions qui agitent plus ou moins l’ensemble de la société et au moins les consommateurs.
Il était souhaitable que ces questions soient intégrées au programme dans la mesure où, aujourd’hui, en élevage comme dans d’autres secteurs, il faut non seulement savoir exercer sa profession mais aussi ne cesser de démontrer son utilité pour la dite société.
À Saint Cyran, en étude de filière, la parole est donnée aux BTS, une fois dans leur cursus, sur ces questions, en début de seconde année. Les sujets sont choisis par eux et traités en équipes de 3 ou 4 étudiants. Un dossier écrit est réalisé et une présentation orale est faite devant les premières années. Ces derniers constituent l’auditoire mais aussi participent au débat que suscite l’exposé.
Cette année, 4 sujets ont été traités :
- le développement du véganisme ;
- les abattages rituels (tolérance justifiée ou pas ?) ;
- la question de l’utilisation des animaux en expérimentations ;
- le développement des « fermes verticales » en ville.
Peut-être est-ce plus facile pour des étudiants attirés par les chevaux qui ne sont pas élevés à des fins alimentaires de se décentrer et considérer les points épineux qui concernent les animaux dits « de rente ».
Trois dossiers sur quatre incluaient les considérations sur la bien ou mal traitance des animaux, sujet incontournable en élevage, en expérimentations ou au moment de l’abattage.
Le véganisme, dans sa remise en question de la consommation de protéines d’origine animale trouve des échos dans de nombreux autres courants de pensée. Le groupe qui a pris en charge ce sujet a dû faire un effort de synthèse des visées de tous ces courants.
Le développement des « fermes verticales » pourrait paraître plus anecdotique mais le défi alimentaire qui attend la planète au milieu du siècle est tel qu’aucun mode ou aucun potentiel de production ne peut être négligé a priori.